12/01/2006
Tenir ses promesses, « Yakusoku o mamoru »
Quand mon Shishô IKEDA Shigéo Sensei m’a enseigné cela il y a bien des années, j’avais déjà en moi cette conviction, mais il m’a fallu plusieurs années pour en comprendre l’importance et le véritable sens.
J’ai longtemps cru que « tenir ses promesses » et « respecter sa parole » avait la même signification, mais il n’en est rien. Les promesses les plus difficiles à respecter sont celles qu’on se fait à soi même, sans autre témoin que son propre cœur, sa propre conscience.
Il est parfois très difficile d’expliquer cela dans un monde où la plupart des personnes avec lesquelles nous vivons ont du mal à respecter leurs propres engagements écrits, et signés en présence parfois de témoins. Ne pas céder à la tentation d’en faire de même est la seule réponse possible à de telles attitudes, même si parfois il reste en bouche un goût d’amertume qu’il est difficile de faire partir.
Ma vie est depuis longtemps résolument tournée dans cette direction, et j’ai petit à petit appris à vivre avec toutes ces promesses que j’ai en moi, et qui n’ont d’existence que pour moi. Quand on sait que le terme « Yakusoku » signifie aussi « Rendez-vous » en japonais, on peut comprendre la complexité du respect de cette démarche.
Dès qu’on s’engage dans le Budô, on adhère d’abord à cette valeur qui en représente l’essence, et le Shishô, qui est le garant de la transmission, ne peut accepter de défaillance importante en la matière sans en tirer de conséquences. Dans les cas graves le Deshi sera purement et simplement rejeté du groupe « Ha mon ».
Quand on exerce ce type de responsabilité, il est toujours difficile de prendre ce type de décision et quoiqu’on fasse, le cœur en reste meurtri à jamais, car on se sent toujours responsable de ne pas avoir su déceler plus tôt que le Deshi ne serait pas capable d’assumer ses propres choix de vie.
10:30 Publié dans LE BUDO... | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arts martiaux traditionnels japonais
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