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07/11/2005

Le Dôjô SHOSHINKAN

Les arts martiaux japonais étant une partie de ce qu’on appelle plus généralement le Bushido (la voie des guerriers), leur pratique ne se conçoit pas sans l’acceptation du respect des traditions dans lesquelles ils ont baigné depuis leurs origines.

Cette recherche des formes du passé doit tendre à une meilleure compréhension des techniques qui sont pratiquées au Dôjô.
Le SHOSHIN-KAN permet la pratique des arts martiaux japonais dans le respect des traditions et dans une atmosphère favorable à l’entraînement et aux échanges.
En japonais « KAN » signifie le « LIEU » (dans notre cas le DOJO). « SHOSHIN » s’écrit à l’aide de deux caractères qui signifient « JUSTESSE » et « VERITE », l’ensemble exprimant « AUTHENTICITE».

Le Dôjô SHOSHIN-KAN est fondé en 1989, par quatre français parmi lesquels Jacques MARTIANO, dont l’objet était la pratique des Arts Martiaux japonais dans leurs formes traditionnelles.
Cette aventure de 12 ans  est aussi très étroitement liée au laïdo, et plus particulièrement à l’école Muso Jikiden Eishin Ryu.
C’est Maître IKEDA Shigéo 8ème Dan Hanshi de l’école qui est l’artisan de cette histoire qu’on peut qualifier d’exceptionnelle pour un Dôjô français.
Maître IKEDA est né à Kyoto et s’entraîna longtemps au Kendo à OTOKUMI Dôjô (dirigé par son oncle IWAI Saburo), puis sa recherche et sa passion pour le katana le conduisirent naturellement vers le laïdo.
En 1989, la rencontre entre Jacques MARTIANO, pratiquant d’arts Martiaux japonais et passionné de laïdo, et Maître IKEDA sera le départ d’une histoire ininterrompue. Depuis cette période, Maître IKEDA, patiemment a consacré toute son énergie à la progression de Jacques MARTIANO et des élèves de celui-ci avec une telle générosité qu’à elle seule elle justifie l’hommage que tous lui rendent régulièrement.
Durant des années, la famille IKEDA accueille Jacques MARTIANO comme l’un des leurs, et il reçoit l’enseignement de Maître IKEDA Shigéo. Tout semble être un terrain d’apprentissage à se conduire dans la vie du mieux possible. Maître IKEDA Shigéo est sur tous les fronts pour faire progresser Jacques MARTIANO. Les occasions d’apprendre sont nombreuses (4 à 5 fois par an en moyenne). Et puis tous ces appels téléphoniques, ces télécopies et ces courriers qui démontraient une volonté farouche d’élargir l’enseignement technique à l’éducation de l’homme dans son entier.

Grâce a cette relation, le Dôjô SHOSHIN-KAN devient un point de passage obligé pour les pratiquant d’arts martiaux traditionnels japonais en France et en Europe.
Les relations tissées par Maître IKEDA Shigéo conduisent à recevoir régulièrement les équipes du japon de karaté ou de kendo quand il passe à Paris.Les maîtres les plus connus rendent  visite au Dôjô SHOSHIN-KAN dont la forme d’exploitation traditionnelle est déjà hors norme à l’époque.
De nombreux articles de journaux  ou reportages de télévision sont fait, et attestent de cette renommée exceptionnelle pour « un petit Dojo privé » qui n’avait pas été préparé à ça.

Le Dôjô SHOSHIN-KAN, accueillait le jeudi 9 juin 1994 le 2lème Soké de l’école Muso Jikiden Eishin Ryu. Le Soké ayant été nommé “Muke bunka zai” (traduit généralement en français par “Trésor Culturel National Incorporel”) quelques mois plus tôt, cette visite avait un caractère tout à fait exceptionnel.
A cette occasion, le 2lème Soké FUKUÏ Torao a officiellement accrédité le Dôjô SHOSHIN-KAN pour l’enseignement de l’école Muso Jikiden Eishin Ryu.

Le 28 août 1994, lors d’une démonstration qu’ils font ensemble au BUDOKAN de Tokyo, Maître IKEDA Shigéo  et Jacques MARTIANO rencontrent Monsieur HASHIMOTO Ryutaro. Celui-ci rendra visite au Dôjô SHOSHIN-KAN en septembre 1998

En 1998, Maître IKEDA se trouve atteint par une grave maladie qui l’empêche d’exercer physiquement son art. Malgré cela il devient de plus en plus présent, tant l’homme est unique. De nouveaux élèves pratiquent sous sa direction sans l’avoir jamais vu sortir le katana…
En 1999, le Dôjô SHOSHIN-KAN fête son 10ème anniversaire en grandes pompes. L’ambassadeur MATSUURA Koichiro a fait spécialement le déplacement. Il deviendra quelques temps après président de l’UNESCO.
FUKUÏ Torao Soké décède en juin 2000.
C’est en mai 2001, alors qu’il est de plus en plus faible que Maître IKEDA Shigéo décide de faire avec Jacques MARTIANO le voyage qui va les conduire à GIFU, chez Maître FUKUI Masataka, 10ème Dan Hanshi de l’école, fils de FUKUÏ Torao Soké.
A cette rencontre Maître IKEDA demande à Maître FUKUI de prendre en charge Jacques MARTIANO au cas où il lui arriverait quelque chose.

Après avoir lutté avec force contre la maladie, Maître IKEDA Shigéo est décédé le 24 juillet 2001. Depuis Maître FUKUI Masataka, a pris en charge Jacques MARTIANO, qui se rend au Japon tous les 2 mois environ pour recevoir son enseignement.

Terminons en citant quelques mots rédigés par Jacques MARTIANO lors du 10ème anniversaire du Dôjô SHOSHIN-KAN :
 « Je voudrais dédier cette soirée à mon Maître, IKEDA Shigéo, 8ème dan Hanshi de l’école de laïdo Muso Jikiden Eishin Ryu.
Les remerciements que j’ai à lui adresser sont ceux du cœur, et aucun mot ne peut les exprimer tant la dette accumulée est grande. Le respect que je lui porte est sans faille et sans limite. Je le prie de bien vouloir m’excuser pour les efforts qu’il a déployés sans compter, afin que je m’améliore sans cesse dans l’esprit et dans la technique. J’espère qu’un jour, il sera récompensé de sa générosité. »

 

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